Ce terme désigne en fait plusieurs espèces de la famille des Gyrinidae, entre autres les espèces françaises des genres Gyrinus et Orectochilus. En France, on compte douze espèces dans le genre Gyrinus.
Famille : Gyrinidae
Nom : Gyrinus sp.
Autre nom : Tourniquet
Visible toute l’année, la larve longue de 15 mm et de couleur blanchâtre ressemble à un mille-pattes. Elle possède :
Visible de mars à octobre à la surface des lacs, étangs, mares et rivières à courant lent, cet insecte de 3,5 à 8 mm de longueur nage très vite en décrivant des cercles ou des spirales. Il a ainsi été surnommé “tourniquet”. On le voit souvent en groupe.
Le corps a une couleur noir métallique ou bleu nuit. Les antennes sont courtes.
Même s’il peut aussi plonger (généralement lorsqu’on le dérange), il a un corps adapté à la vie en surface de l’eau :
Sa première paire de pattes sert à la préhension et la capture, et il nage en utilisant ses paires de pattes intermédiaires et arrière qu’il agite comme des rames.
Les ailes antérieures sont cornées (élytres) et recouvrent l’abdomen comme une carapace. Les ailes postérieures sont membraneuses et repliées à l’abri sous les élytres. Il se sert de ces ailes membraneuses surtout à l’automne quand il s’envole, généralement de nuit, pour aller coloniser de nouveaux plans d’eau.
La femelle est plus grande que le mâle.
Le gyrin tourniquet vit à la surface des eaux stagnantes ou des parties calmes des rivières.
En hiver, il se réfugie à terre sous les pierres ou à l’aisselle des feuilles de plantes. Il n’hiberne pas vraiment car il redevient actif les jours doux et ensoleillés.
La larve chasse de toutes petites proies (petits crustacés et de larves de moustiques). Elle injecte dans ses proies un poison paralysant et dissolvant avant d’aspirer leur contenu transformé en bouillie.
Le gyrin tourniquet est un carnassier qui chasse de toutes petites proies (petits crustacés et de larves de moustiques), de jour, à la surface des eaux calmes. Il se sert de ses antennes posées sur la surface pour repérer ses proies qu’il attrape avec ses pattes antérieures.
L’accouplement se déroule à la surface ou sous l’eau. La femelle fixe une trentaine d’œufs en longues rangées sur les plantes aquatiques, les racines et les pierres.
Des larves élancées éclosent une dizaine de jours plus tard. Elles mesurent 4 mm de longueur et ressemblent à des scolopendres à cause des trachéobranchies présentes de chaque côté de l’abdomen. Elles vivent dans la vase où elles traquent leurs proies. Elles savent aussi nager en ondulant leur corps. En trois à quatre semaines, elles passent par trois stades larvaires avant d’émerger pour se métamorphoser en nymphe.
En juillet-août, elles se font un cocon dans la végétation terrestre avec des grains de sable et des débris végétaux. Une dizaine de jours plus tard, les adultes en sortent.
Au début, leur carapace est molle et couleur blanc ivoire. Au bout d’environ dix heures, elle a noirci et ils peuvent gagner l’eau. Il faudra encore près de deux semaines pour qu’elle durcisse suffisamment et qu’ils puissent voler.
Le gyrin a la particularité de posséder deux paires d’yeux qui lui qui lui permettent notamment d’éviter les prédateurs, qu’ils soient aquatiques ou aériens :
Il possède également deux antennes posées à la surface de l’eau qui recueillent les vibrations de ses proies. Les Gyrins passent la plupart de leur temps a tourner sur l’eau d’où leur nom de “tourniquets”.
Sur l’eau, le gyrin tourniquet est l’insecte nageur le plus rapide, avec une vitesse de 80 cm/s, soit près de 2,9 km/h (ce qui donne, à rapport vitesse/taille égale, 750 km/h pour un homme de taille moyenne). A terre, ses pattes spécialisées pour la nage rendent ses déplacements très maladroits. Si sa vitesse de vol n’est pas connue, on sait qu’il peut parcourir 20 km et s’élever au-dessus de la cime des arbres.
La bulle d’air à l’extrémité de son abdomen lui permet de plonger et nager longtemps sous l’eau. En immersion, sa vitesse se réduit à environ 10 cm/s. Généralement, il va s’arrimer par ses pattes avant, en position tête en bas, au fond du plan d’eau (guère plus de 80 cm) pour échapper à un prédateur.
Le mâle peut émettre des sons par stridulation mais leur fonction est inconnue.
Lorsque le soleil n’est pas au rendez-vous, le gyrin tourniquet se cache parmi les plantes ou sous l’eau et arrête de nager.
Son comportement de regroupement avec ses congénères est destiné à éviter la prédation. L’étude de ce comportement a mis en lumière des stratégies déterminant la position d’un individu dans le groupe :
Le gyrin risque peu d’être victime d’un prédateur car il possède des glandes qui le rendent inconsommable pour les oiseaux et les poissons.
Rédacteur : Mathieu Kokot
Sources :
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