Syndicat mixte des bassins versants de la rivière Ecole,
du ru de la Mare-aux-Evées et de leurs Affluents

Le gerris, sprinteur de surface

Fiche d’identité du gerris

Famille : Gerridae

Nom : Gerris

Autres noms : Araignée d’eau, Ciseau, Patineur d’eau, Punaise de Jésus, Skater

 

Description du gerris

Le gerris court par saccades rapides à la surface de l’eau.

Le corps est étroit et allongé, et la tête est courte, conique et arrondie. Le thorax porte trois paires de pattes et une paire d’ailes. Les pattes antérieures sont beaucoup plus courtes que les autres. Une paire de longues antennes (plusieurs millimètres) avec quatre articles. Les ailes permettent au gerris d’effectuer de petits vols.

La longueur va de 5 à 9 mm pour les espèces les plus petites, de 12 à 18 mm pour les plus grandes. Les mâles sont généralement plus petits. La coloration générale est souvent brun noirâtre.

On peut observer un polymorphisme, c’est à dire la présence de formes différentes dans la même espèce. Parfois les individus sont ailés et dits “macroptères”, parfois ils n’ont pas d’ailes et sont dits “aptères”.

Remarque : bien qu’il s’agisse d’un insecte (avec six pattes), le gerris est également appelé araignée d’eau compte tenu de sa curieuse morphologie se rapprochant des arachnides (arthropodes disposant de huit pattes).

 

Biotope du gerris

La plupart des espèces vivent à la surface des eaux dormantes mais certaines sont adaptées à la vie dans les courants plus rapides.

On trouve des gerris sur des lacs en haute montagne à 2150 mètres d’altitude.

 

Que mange le gerris ?

Le gerris fait partie des punaises. C’est donc un insecte piqueur-suceur muni d’un rostre acéré et puissant, un prédateur carnassier. Il attrape aussi bien :

  • ce qui vit sur l’eau ;
  • ce qui vit dans l’eau et vient à la surface ;
  • ce qui tombe dans l’eau.

Il localise ses proies grâce aux ondes générées par les mouvements à la surface de l’eau. Les proies sont percées par les pièces buccales. Il suce le contenu de ses victimes dont il va laisser les enveloppes vides.

 

Reproduction du gerris

Pendant l’accouplement, les mâles sont souvent portés par les femelles pendant plusieurs jours. Ils meurent peu de temps après.

Les œufs des gerris sont pondus sur les pierres ou les végétaux flottants, juste en-dessous de la surface de l’eau. Longs de 1,2 mm environ et blanc jaunâtre, ils sont généralement placés l’un à côté de l’autre, en séries, et fixés à leur support par un tissu soyeux.

Les jeunes larves gagnent la surface en nageant. Les nymphes ressemblent aux adultes mais possèdent un abdomen beaucoup plus court. Elles mènent la même vie que les adultes.

Selon les espèces, il y a une ou deux générations sur une année :

  • une qui naît entre mai et juillet. Elle a une durée de vie d’environ 4 mois ;
  • une autre qui naît entre août et septembre. Elle hiberne dans les berges pour se reproduire au printemps suivant.

 

Divers biologie

Le gerris fait partie des punaises et peut piquer douloureusement.

Espèce particulièrement grégaire, le gerris vit très souvent en importantes colonies (quelques dizaines d’individus).

Les extrémités des pattes sont équipées de coussinets et les pattes sont recouvertes de poils. Graissées par une glande située près de l’orifice buccal, elles sont hydrofuges.

D’après la profondeur relative des trous que produisent les pattes en s’appuyant sur l’eau, on peut constater que l’animal a pour principaux appuis les deux pattes antérieures et les deux pattes postérieures. Les lois de la pression hydraulique et les pattes de l’insecte couvertes de poils fins et denses lui permettent de ne pas briser le film créé par la tension superficielle de l’eau et donc de pouvoir courir sur l’eau (effet lotus ou tension de surface).

Une épaisse pilosité hydrofuge recouvre la face ventrale et protège le corps.

Les pattes arrières servent de gouvernail.

Celles du milieu, qui sont encore plus grandes, servent de rames. Ou plutôt de propulseurs car le gerris peut presque faire un mètre d’un coup de “rame”.

Les deux pattes avant servent plutôt de “mains”, car il s’en sert pour tenir ses victimes qu’il vide de leur contenu.
Il se déplace vite à la surface de l’eau, jusqu’à 1,5 m/s (5,4 km/h). Il peut même faire des sauts pour échapper à des assaillants.

C’est un colon, le premier à venir coloniser l’étang bien avant tout les autres insectes. Il arrive à la mare en utilisant ses ailes.

 

Rédacteur : Mathieu Kokot

Sources :

  • Wikipédia
  • Encyclopédie de la nature de Bourgogne-Franche-Comté
  • Données d’Observations pour la Reconnaissance et l’Identification de la faune et la flore Subaquatiques

Partager la page sur :

Gerris (©Doris).

Un gerris en appui sur l'eau (©Doris).

Un gerris s'alimentant (©Doris).

Rassemblement de gerris s'alimentant sur un cadavre d'abeille (©Doris).

Découvrez également :

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Privacy Settings saved!
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.

Ces cookies nous permettent de compter les visites et les sources de trafic, donc nous pouvons mesurer et améliorer les performances de notre site.

Nous suivons les informations utilisateur anonymisées pour améliorer notre site Web.

  • _ga
  • _gid
  • _gat

Refuser tous les services
Accepter tous les services