Famille : Cordulegastridae
Nom : Cordulegaster boltonii
Autre nom : Néant
Statuts de protection :
Le cordulégastre annelé a été identifié en juillet 2020 à proximité du ru des Vaux, dans le bois humide du Motet à Cély.
Les cordulegastridae sont pourvus d’antennes longues et fines, de petits yeux, d’un masque en cuillère avec des dents irrégulières de grande taille très caractéristiques, et d’un abdomen allongé (3 à 4 fois plus long que large).
Les larves de couleur brune sont souvent enfouies, ne laissant dépasser que les yeux et l’extrémité de l’abdomen pour la respiration. Elles vivent de 3 à 5 ans dans les eaux à courant fort et mesurent plus de 35 mm au moment de l’émergence (grande larve, jusqu’à 46 mm).
Les libellules sont des insectes hétérométaboles (à métamorphose progressive) hémimétaboles (les milieux de vie des larves et des adultes sont différents).
A l’état larvaire, le cordulégastre annelé occupe les torrents, ruisseaux ou petites rivières à eau claire, souvent en forêt, surtout dans les régions de collines ou de montagnes.
L’adulte est visible en vol ou posé de mai à novembre selon les régions. Il peut se poser à terre ou en suspension dans les végétaux.
La larve, comme l’adulte, est un puissant prédateur.
La larve de libellule est une prédatrice vorace. Grâce à son masque, elle parvient à capturer des proies variées : vers, rotifères, crustacés, larves d’insectes aquatiques, dont des congénères plus petits, batraciens (du têtard à la petite grenouille) et même de petits alevins.
Elle chasse à l’affût : elle repère une proie grâce à sa vue, souvent à moitié enfouie dans les sédiments, immobile, puis projette son masque très rapidement vers l’avant. Les crochets situés à son extrémité saisissent la proie, qui est ensuite ramenée à la bouche où elle sera déchiquetée grâce aux mandibules.
L’adulte chasse de petits insectes (mouches, éphémères et trichoptères notamment) soit à l’affût depuis un perchoir préférentiel, soit en vol.
Après la présentation du lieu de ponte choisi par le mâle et le vol de parade, l’accouplement a lieu : au cours de la copulation plus ou moins brève, le mâle saisit la femelle par le cou, à l’aide de sa pince, et entraîne sa partenaire.
Après l’accouplement, les femelles peuvent soit se reposer, soit pondre aussitôt. La femelle pond ses œufs dans l’eau, les étangs les fleuves etc, en faisant des petits sauts pour y enfoncer ses œufs sous la terre, les cailloux et le sable.
Appelées naïades, les larves vivent dans l’eau et ont un mode de respiration branchiale. Elles grandissent en effectuant plusieurs mues. La durée de développement s’échelonne entre deux mois et cinq ans. Après la mue, les libellules s’éloignent des habitats larvaires et se tiennent alors à plus ou moins grande distance de ces derniers durant une période de maturation d’une à quatre semaines selon les espèces.
La durée de vie des adultes va de quelques semaines à quelques mois durant la belle saison. Ils fréquentent les habitats aquatiques essentiellement pour la reproduction.
En général, les libellules de grande taille peuvent atteindre une vitesse en vol de 10 à 15 mètres par seconde (plus de 50 km/h) avec une vitesse moyenne de 4,5 mètres par seconde (16 km/h).
Certains groupes de libellules sont connus pour se percher à proximité des plans d’eau. Ces percheuses placent leur corps à l’horizontale, supporté par leurs pattes sur un substrat ou un perchoir. Elles quitteront cette position pour saisir une proie ou encore chasser des rivales et reviendront à leur position initiale.
Chez les anisoptères, les mâles se retrouvent en grand nombre dans les lieux de reproduction. C’est à ces endroits que l’on remarque leurs comportements territoriaux. Ils ont habituellement de petits territoires, des habitats propices à la ponte et certaines espèces lutteront farouchement pour les conserver.
Lors de la patrouille, le mâle est à la recherche d’une partenaire sexuelle. Il effectue des allers-retours dans son territoire dans le but de saisir une femelle qui passerait par là.
Lorsqu’un mâle entre dans le territoire d’un autre ou à proximité de celui-ci, le propriétaire poursuit l’assaillant. En protégeant cette zone et en gardant les autres mâles à distance, il améliore les chances de pouvoir se reproduire.
Rédacteur : Mathieu Kokot
Sources :
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