Syndicat mixte des bassins versants de la rivière Ecole,
du ru de la Mare-aux-Evées et de leurs Affluents

La nèpe, toujours un bon tuyau

Fiche d’identité de la nèpe

Famille : Nepidae

Nom : Nepa cinerea

Autres noms : Nèpe cendré, Nèpe rousse, Scorpion d’eau

 

Description de la nèpe

La nèpe est une espèce d’insectes hétéroptères, une grande punaise aquatique de la famille des Nepidae. Elle se trouve dans les étangs et étendues d’eau peu profondes, mais on peut aussi la retrouver dans des piscines. Elle peut atteindre jusqu’à 4 cm de longueur. S’il est saisi, l’animal peut mordre et générer une douleur similaire à celle d’une piqûre de guêpe, mais qui durera moins longtemps.

Les antennes courtes sont abritées dans des fossettes entre la tête et le thorax. Les pattes antérieures sont ravisseuses alors que les deux autres paires ne présentent pas d’adaptation particulière à la nage.

La nèpe a une respiration trachéenne. Pour respirer, elle reste en contact avec la surface par l’intermédiaire d’un long tube respiratoire qui conduit l’air directement aux trachées.

Attention, l’appellation “scorpion” pour la nèpe n’a rien à voir avec les arachnides ! Ceci dit, par analogie avec les scorpions, elle ne donne pas envie de la toucher au premier abord.

 

Biotope de la nèpe

La nèpe vit dans les eaux stagnantes telles que les étangs et les mares, mais aussi dans les ruisseaux à courant lent. Elle se déplace en marchant lentement dans la vase dont elle est souvent recouverte, ce qui la camoufle bien. Elle grimpe sur les plantes aquatiques.

Comme la nèpe ne nage pas bien et qu’elle a besoin de mettre très régulièrement son siphon respiratoire en contact avec l’air atmosphérique, elle n’est jamais éloignée de la surface et proche des rives. Elle peut se noyer si elle ne remonte pas en surface pour respirer.

 

Que mange la nèpe ?

Grâce à ses pattes ravisseuses, elle attrape diverses proies : larves d’insectes, écrevisses (œufs et adultes), têtards, petits poissons. C’est une prédatrice vorace. Sa tactique de chasse consiste à rester immobile, cachée dans la vase ou sur des végétaux, les pattes antérieures ouvertes et prêtes à se refermer sur la proie qui passe à sa portée. Sa morphologie (corps plat) facilite la chasse à l’affût. La larve a le même régime alimentaire que l’adulte, avec des proies adaptées à sa taille.

 

Reproduction de la nèpe

L’accouplement a lieu au début du printemps. En avril-mai, la femelle enfonce ses œufs presque en entier dans des fragments de végétaux aquatiques mous ou à moitié décomposés et flottant à la surface. Seule l’extrémité dépasse. Celle-ci est ornée de 6 à 8 filaments respiratoires presque aussi longs que l’œuf lui-même. Ces filaments sont en contact avec l’air et alimentent les œufs en oxygène. Les œufs sont de couleur blanc crème et mesurent environ 2,5 mm.

Lorsque les œufs éclosent entre mai et juillet, l’extrémité qui porte les filaments respiratoires se détache comme un couvercle. Le développement de la larve comprend cinq stades. En septembre, les larves deviennent des imagos (insecte parfait). Le tube respiratoire grandit au fur et à mesure des mues et n’atteint sa longueur définitive qu’avec la dernière mue. L’imago hiverne à terre. La nèpe ne deviendra adulte qu’au printemps suivant, prête pour l’accouplement.

 

Divers biologie

Si la nèpe est le plus souvent dans l’eau, près de la surface et des rives ou de débris flottants (dû à son besoin de revenir chercher de l’air), l’animal sait aussi très bien marcher sur la terre ferme, ce qu’elle fait fréquemment au printemps pour la saison des amours.

Bien qu’elle passe l’essentiel de son temps dans l’eau, l’absence de pattes natatoires est une limite à son bon déplacement, c’est dans cette idée qu’elle effectue plutôt des mouvements dits « pédibus ».

Enfin, la nèpe sait aussi voler, contrairement à ce que l’on pourrait en attendre. En effet, l’animal utilise cette capacité pour passer d’étangs à étangs.

Attention à sa manipulation, la nèpe peut piquer. La piqûre est infligée avec le rostre. Même si la douleur semble légère et de courte durée, il faut néanmoins rester vigilant quant aux souillures du rostre. La perception de la douleur restant propre à chacun d’entre nous, elle peut être ressentie plus ou moins intensément.

 

Rédacteur : Mathieu Kokot

Sources :

  • Wikipédia
  • Encyclopédie de la nature de Bourgogne-Franche-Comté
  • Données d’Observations pour la Reconnaissance et l’Identification de la faune et la flore Subaquatiques

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Nèpe dans son biotope (©Wikipédia).

Siphon respiratoire de la nèpe (©aramel, P Falatico).

Rostre piqueur de la nèpe (©Doris).

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