Le brochet est identifiable de par sa forme en balle de fusil. Les nageoires impaires sont en arrière de l’animal (permettant une propulsion de ‘sprinter’). La tête caractéristique ressemble à un bec de canard. La mandibule est plus longue que la mâchoire supérieure. La robe va du vert clair au noir suivant la couleur dominante des habitats colonisés. Les flancs sont plus clairs avec des bandes transversales plus foncées. Lors de la croissance, les rayures obliques des jeunes laissent place à des lignes horizontales. Sa coloration marbrée constitue un camouflage efficace dans le miroitement de la lumière. Grâce à ses nageoires situées très à l’arrière, il est capable d’accélérations fulgurantes. Mais il ne peut pas nager vite bien longtemps, c’est pourquoi il chasse à l’affût.
Sa taille est en moyenne de 50 à 60 cm (maximum 150 cm pour un poids de 35 kg et un âge de 30 ans).
Le brochet occupe principalement la première moitié de la colonne d’eau. Adulte, il affectionne les milieux lentiques, tranquilles et peu profonds (rivières à courant lent, bras morts, fleuves, méandres, étangs et lacs riches en végétation). Solitaire et sédentaire, le brochet apprécie les eaux transparentes, riches en végétation, où il peut aisément se mettre à l’affût. Il est également présent dans les eaux saumâtres (jusqu’à 15 ‰).
Le brochet est un prédateur qui chasse à l’affût tapi dans les plantes aquatiques. Il chasse de jour. Sa coloration verdâtre parcourue de lignes horizontales claires et foncées le camoufle parfaitement. Il bondit sur sa proie et est capable d’engloutir une prise qui fait la moitié de son poids.
Les alevins se nourrissent de plancton et d’insectes. Au-delà d’une taille de 30 mm, les jeunes deviennent piscivores. Le cannibalisme est régulier chez cette espèce.
Un brochet adulte consomme entre quatre et huit fois son propre poids par année, ce qui est très peu pour une espèce réputée “vorace”. On considère qu’un brochet âgé de 12 ans, mesurant un mètre pour un poids de 8 kg, a consommé 2500 poissons pesant au total 175 kg.
Le brochet se reproduit dans les prairies inondables des cours d’eau entre février et mars mais la période peut se prolonger jusqu’au mois d’avril dans les zones d’altitude. La température de l’eau est comprise entre 2 et 12 °C. On a constaté que les mêmes brochets revenaient sur les mêmes lieux de ponte. Les mâles arrivent les premiers suivis peu après par les femelles. Pendant cette période, les adultes ne s’occupent que d’eux-mêmes. Ils ne chassent pratiquement plus et fuient rarement le danger. Une femelle est généralement suivie de plusieurs mâles plus petits qu’elle. Le frai est déposé dans des zones peu profondes (entre 0,3 et 1 m), généralement des prairies temporairement inondées.
La ponte s’effectue sur plusieurs jours ce qui permet une plus grande variété de zones de pontes, dont certaines risquent de devenir asséchées. La fécondité est comprise entre 15 000 et 45 000 œufs/kg de femelle. Les œufs, d’un diamètre de 2,5 à 3 mm, sont visqueux et collent aux plantes. Ils éclosent au bout de dix à quinze jours.
La larve longue d’environ 9 mm, possède une réserve vitelline. Au début, elle n’a pas de bouche et se fixe passivement aux plantes. Au bout d’une dizaine de jours, une fois la réserve épuisée, la bouche s’ouvre et la larve, longue de 12 mm, monte à la surface pour remplir d’air sa vessie natatoire. Elle est désormais en mesure de nager librement et de se nourrir d’animaux planctoniques.
A une longueur de 25 mm, elle a le même aspect que les adultes. En mai-juin, devenue un juvénile de 4 à 5 cm de longueur, elle chasse les alevins des autres espèces (rotengle, vandoise, brème, gardon, etc.).
La croissance est assez rapide et, à un an, la taille va de 9 à 20 cm. Les femelles grandissent plus vite que les mâles.
On observe fréquemment des migrations de reproduction : les brochets quittent leur lac pour remonter le cours de ses affluents et accéder à des zones inondées.
C’est une espèce en régression de fait de la diminution des zones inondables dans lesquelles elle se reproduit, de la pollution de l’eau et de la surpêche. En de nombreux endroits, elle a été supplantée par le sandre.
Le brochet fait l’objet d’un élevage important pour le repeuplement des cours d’eau.
En juillet 2015, sept brochets ont été capturés dans le ru du Rebais, dans le parc du château de Cély.
En octobre 2019, six brochets ont été capturés dans la rivière École à Pringy, dans le parc de la mairie, à l’occasion d’une pêche de sauvetage.
Pour en apprendre davantage sur le brochet, consultez ci-dessous la fiche espèce éditée par l’Office Français pour la Biodiversité :
Rédacteur : Mathieu Kokot
Sources :
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