Le gardon a une bouche presque horizontale, l’iris de l’œil rouge et la nageoire dorsale placée au-dessus des nageoires pelviennes (sous le ventre). Il est souvent confondu avec le rotengle.
Il est facilement identifiable de par l’aspect argenté de son corps, les yeux et les nageoires rouges permettent d’identifier les gardons et les rotengles. Un coup d’œil plus attentif à la position des nageoires dorsale et ventrales fera ensuite la différence entre les deux espèces. Si ces deux nageoires sont à l’aplomb il s’agit du gardon.
Sa taille va de 12 à 25 cm pour un poids de 100 à 200 g (maximum 50 cm pour 1,8 kg).
Très abondant, le gardon vit dans les lacs et les cours d’eau à courant lent où il se trouve en bancs dans la végétation. Il supporte les eaux stagnantes, polluées, et même partiellement salées. Il est capable de remonter les eaux courantes, pourvu qu’il y trouve des abris : végétation, racines ou arbres morts.
Il est peu sensible aux variations de température et de salinité, c’est pourquoi on le retrouve parfois en estuaire.
Le gardon est un des poissons les plus communs et les plus répandus dans les lacs et les cours d’eau à courant lent. Il vit en bancs d’individus ayant approximativement la même taille. Ces bancs peuvent être composés de centaines de gardons.
Omnivore, le gardon se nourrit d’insectes, de crustacés, de mollusques et de végétaux. Les adultes préfèrent se nourrir de végétaux : plantes flétries, débris d’élodées, myriophylles, lentilles d’eau, charas, ou « gazon » de diatomées qui recouvre les roseaux, les souches et les pierres.
Il est plutôt actif de jour.
En hiver, il réduit son alimentation.
Le frai a lieu au printemps, d’avril à juin, quand l’eau atteint 10 °C. Les mâles affichent une éruption de petits tubercules de frai gris-blanc sur la tête et le dos. Les femelles aussi mais de manière moins développée. Les gros mâles forment des bancs où les femelles entrent. Leurs œufs sont fécondés par des mâles suivant la femelle. Il y a une certaine frénésie et les poissons sautent souvent hors de l’eau. Les œufs collants sont pondus en une fois dans la végétation ou sur des pierres. Jaune pâle, ils mesurent entre 1,1 et 1,5 mm de diamètre. Ils éclosent au bout de 4 à 10 jours.
Les larves ont une vésicule vitelline et restent attachées passivement aux plantes ou au fond pendant 2 à 5 jours. Ensuite, elles se nourrissent de plancton animal, près du rivage.
L’espérance de vie est d’une dizaine d’années (maximum 14 ans).
Les gardons jouent un rôle important en convertissant des aliments animaux et végétaux du fond en nourriture pour de nombreux poissons de valeur car ils sont des proies pour les brochets, les perches, les sandres et les anguilles. Ils sont en compétition directe avec le rotengle, le chevaine, le hotu et la perche.
Sa vue lui permet de voir des ultraviolets aux infrarouges. Il est donc sensible à une grande diversité de couleurs.
Le gardon a été capturé dans la rivière École à Pringy, dans le parc de la mairie en juin 2019. En octobre 2019, 187 gardons ont été capturés dans la rivière École, dans le parc de la mairie de Pringy à l’occasion d’une pêche de sauvegarde.
Pour en apprendre davantage sur le gardon, consultez ci-dessous la fiche espèce éditée par l’Office Français pour la Biodiversité :
Rédacteur : Mathieu Kokot
Sources :
Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.
Nous suivons les informations utilisateur anonymisées pour améliorer notre site Web.