La brème peut atteindre une longueur de 80 cm (30 à 50 cm habituellement), pour un poids de 6 kg et un âge de 15 à 20 ans.
De couleur gris plomb à reflets dorés, son corps, aux écailles bien visibles, recouvert d’un mucus abondant, est très relevé et comprimé latéralement, avec une seule nageoire dorsale dont les trois premiers rayons sont épineux. La nageoire caudale est très échancrée avec un lobe inférieur plus long que le supérieur.
Le dessus de la tête et le dos sont vert olive foncé, les flancs, plus clairs, avec des reflets argentés et le ventre blanchâtre avec de forts reflets argentés.
La tête est petite par rapport au corps et la bouche se déplie vers l’avant (bouche protractile).
La brème commune vit dans les cours d’eau larges, dans les canaux, les lacs et les étangs, où les eaux sont lentes et profondes, où les fonds sont vaseux et limoneux. Elle affectionne les zones bien pourvues en végétation, à tel point que ce type de milieu s’appelle « zone à brème ».
La brème se nourrit d’insectes, en particulier des larves de chironomes, de petits crustacés, de mollusques et de plantes. Les grands spécimens peuvent manger des petits poissons. En cas de disette, elle mange les daphnies présentes dans le plancton.
Elle est en compétition alimentaire avec les carpes qui fréquentent les mêmes habitats.
On trouve sur le fond des cavités d’une quinzaine de centimètres qu’on appelle « trous de brèmes ». A cet endroit, une brème s’est nourrie d’une colonie de vers qu’elle a aspiré de sa bouche protractile. Lors de cette activité, elle se tient presque verticalement au dessus du fond.
Le frai a lieu de mai à juillet en eau peu profonde, parmi la végétation et à une température d’au moins 12° C. Les mâles semblent occuper pendant trois ou quatre jours des petits territoires qu’ils défendent contre les autres mâles. Pendant la période de frai, les mâles sont couverts de boutons nuptiaux (des points blancs sur le dos et le haut du corps).
Les œufs sont petits et nombreux : jusqu’à 300.000 par femelle. Ils sont collés aux plantes et éclosent au bout de trois à douze jours. Ils peuvent aussi être déposés sur les graviers et galets en eaux peu profondes. Munies d’une vésicule, les larves de 4 mm se fixent aux plantes et restent immobiles. Une fois la vésicule résorbée, les juvéniles se déplacent en petits bancs et se nourrissent de plancton.
La croissance est lente. Suivant les conditions de nourrissage, la croissance peut prendre de trois ou quatre ans et jusqu’à une dizaine d’années. Pendant cette période, les alevins subissent une très forte prédation.
L’hybridation est possible avec le gardon et la brème bordelière, mais les hybrides ne sont pas fertiles.
La brème se déplace en grands bancs d’individus de même taille, dans les eaux calmes, au fond vaseux. Elle peut survivre hors de l’eau pendant des périodes prolongées et supporte également les eaux saumâtres.
C’est une espèce qui peut être victime de nombreux polluants accumulés par les sédiments ou bioconcentrés par ses proies, dont des pesticides neurotoxiques ou des perturbateurs endocriniens.
La brème a été capturée dans la rivière École à Pringy, dans le parc de la mairie en juin 2019. En octobre 2019, 65 brèmes ont été capturées dans le parc de la mairie de Pringy à l’occasion d’une pêche de sauvegarde.
Pour en apprendre davantage sur la brème, consultez ci-dessous la fiche espèce éditée par l’Office Français pour la Biodiversité :
Rédacteur : Mathieu Kokot
Sources :
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