Caractérisée par un corps serpentiforme et cylindrique, sa peau épaisse est recouverte d’un mucus abondant favorisant la reptation, et de petites écailles incrustées. Transparente au stade de larve, elle devient brune avec le ventre jaune au stade adulte, puis argentée avant la migration vers la mer.
L’œil est petit et rond. Le museau est étroit et porte des narines tubuleuses. La mâchoire inférieure est légèrement plus longue que la supérieure. Il y a une fente branchiale à la base de chaque nageoire pectorale.
La couleur est brun-vert avec un ventre jaunâtre chez les jeunes sujets (anguille jaune). Elle devient noire avec ventre argenté (anguille argentée) chez les individus prêts à effectuer la migration vers la mer des Sargasses.
La longueur peut atteindre 1 m voire 1,5 m pour un poids de 6 kg. Les femelles deviennent plus grandes que les mâles.
L’anguille est un poisson discret, qui vit principalement la nuit, en eau douce, à faible profondeur. Elle affectionne les estuaires, les étangs côtiers et toutes les eaux douces jusque dans les zones à truites (poisson dit euryhalin). On la trouve parfois dans des “lagons” comme le bassin d’Arcachon. Elle préfère les zones mixtes roches-sédiments et affectionne particulièrement les fonds meubles sablo-vaseux. On peut la trouver jusqu’à plus de 1000 mètres d’altitude.
L’anguille dispose d’un odorat aussi sensible que celui du chien. Elle part en chasse au crépuscule pour se nourrir de poissons, de crustacés, de vers et d’autres invertébrés. Les individus à “tête large” sont plutôt carnassiers alors que les individus à “tête pointue” se nourrissent plutôt de crustacés, vers et autres invertébrés.
Il y a deux périodes pendant lesquelles l’anguille ne se nourrit pas :
Seul poisson migrateur à se reproduire en mer et grandir en eau douce, l’anguille européenne est aussi la seule représentante des anguillidés en Europe.
Lorsqu’elles ont entre cinq et dix ans, les anguilles adultes quittent la rivière pour migrer à travers l’Atlantique, en mer des Sargasse, où elles se reproduisent et meurent. Les œufs donnent des petits qui dérivent jusqu’à trois ans vers l’Europe avant de se transformer en civelles qui remontent les fleuves.
En hiver, lorsque la température de l’eau est basse, l’anguille est assez passive et s’enfouit presque complètement dans la vase ou sous les pierres.
Elle est capable de supporter un long séjour hors de l’eau. Sa peau recouverte d’un mucus épais et ses petites ouvertures branchiales la protègent de la dessication.
Depuis des siècles, les civelles (alevins d’anguille) escaladaient ou contournaient littéralement la plupart des obstacles naturels (embâcles, petits seuils et cascades…) ainsi que les barrages de moulins à eau couverts de mousse ou d’algues, mais l’augmentation de la hauteur des barrages et de leur nombre fait qu’elles sont maintenant aussi victimes de fragmentation écopaysagère, notamment dans le cas des grands barrages hydroélectriques.
Une anguille a été capturée dans la rivière École à Pringy, au lavoir de Montgermont en 2016. Une autre a été capturée en octobre 2019, dans le parc de la mairie de Pringy, à l’occasion d’une pêche de sauvetage.
Pour en apprendre davantage sur l’anguille, consultez ci-dessous la fiche espèce éditée par l’Office Français pour la Biodiversité :
Rédacteur : Mathieu Kokot
Sources :
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