En ce début d’année 2020, le SEMEA lancera une étude de faisabilité sur le tronçon célysien du ru du Rebais et le ru des Vaux comprenant leur confluence. Il s’agit d’évaluer les potentialités de préservation et de restauration des milieux humides et aquatiques en place. L’objectif est de rétablir et optimiser les fonctionnalités des cours d’eau et zones humides afin qu’ils agissent de manière complémentaire sur différentes problématiques :
Ce travail permettra de réaliser un diagnostic complet de la zone d’étude et d’aboutir à un scénario ambitieux de restauration des milieux. Un plan de gestion sera également produit afin d’optimiser sur le long terme les fonctionnalités des écosystèmes et donc la qualité des services écologiques rendus (régulation des inondations, maintien de la biodiversité, épuration de l’eau, promenade d’agrément…).
Cette étude est le fruit d’une réflexion axée sur la qualité des milieux présents ainsi que sur les inondations et l’événement historique de mai-juin 2016.
Pour rappel, la commune de Cély fut fortement impactée avec notamment 50 cm d’eau sur l’ensemble de la place de l’Orme et 41 habitations inondées. Le ruissellement des eaux pluviales (urbaines et agricoles) ayant été identifié comme un facteur majeur, le Syndicat du Rebais lança un diagnostic sur cette problématique en 2017. Les résultats montrèrent l’existence d’un petit linéaire de cours d’eau permanent, le ru des Vaux, traversant le bois du Motet, et alimentant une importante zone humide parfaitement fonctionnelle. Cet ensemble de milieux naturels tamponne les eaux de ruissellement en période humide et limite l’arrivée de l’eau dans le village de Cély à l’aval. Plus à l’aval, à son arrivée dans le village, le ru des Vaux a été busé et rectifié en de nombreux endroits, constituant de nombreuses contraintes hydrauliques provoquant des débordements dans le bourg, notamment place de l’Orme et rue de la Salle.
Cette étude de faisabilité fait suite aux précédentes réflexions et a pour ambition d’aboutir à un projet opérationnel répondant à plusieurs principes :
Elle aboutira à des propositions d’aménagement et de préservation. Les scénarios retenus devront se baser sur l’hydraulique douce, l’hydromorphologie et sur le rôle tampon et épurateur des zones humides.
Les actions utilisant des techniques dures telles que l’enrochement, le busage de cours d’eau ou encore la création de bassins seront modérées voire exclues. Cela limitera l’installation et l’entretien onéreux de ces ouvrages hydrauliques qui génèrent souvent des perturbations (accélération des écoulements, blocage de ceux-ci dans les zones urbaines, perte d’efficience dans le temps…).
Seront alors favorisés des interventions de réouverture des cours d’eau busé, des conventionnements avec les propriétaires pour la mise en place de zones d’expansion de crues ou encore la restauration de la ripisylve.
Rédactrice : Julie PICHOT
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