La taille habituelle est de 1 m pour 10 kg mais elle peut atteindre un maximum de l’ordre de 5 m pour un poids voisin de 300 kg.
Cette espèce massive a une tête plate et large avec de petits yeux et trois paires de barbillons. Deux paires non mobiles sur la mâchoire inférieure, une paire plus longue et mobile sur la mâchoire supérieure.
Le tronc représente 1/3 environ de l’animal et possède les nageoires paires rayonnées et une petite nageoire dorsale rudimentaire. Le ventre est plus clair. La partie postérieure du corps est aplatie latéralement. La queue se termine par une nageoire caudale en éventail. La livrée est variable et fluctue du vert olive au gris, tant unie qu’avec des taches claires.
La peau est visqueuse et sans écailles. Aucune ligne latérale n’est visible.
Le silure glane possède de nombreuses petites dents.
Le silure est un poisson géant plutôt discret. Invisible dans les eaux turbides, il se cache volontiers dans la végétation ou les branchages.
Le silure fréquente les canaux, les plaines et les grands lacs (zone des brèmes). Plutôt dans les zones calmes et turbides aux eaux chaudes. Il peut effectuer des déplacements importants dans les bassins versants.
C’est un poisson de fond. Il aime se tenir dans les fosses, les abords des piles de ponts, les berges creuses, les grosses roches et les zones d’herbiers et de branchages immergés.
Les barbillons du silure et de tous les poissons “moustachus” ont un rôle sensoriel. Ils leur permettent de chasser en détectant les vibrations, l’odeur ou le goût de leurs proies. Le silure n’hésite pas à chasser des canards en surface, ou des pigeons en s’échouant sur la rive à l’affût.
L’alimentation est quasi exclusivement nocturne chez cette espèce. C’est un carnassier opportuniste et vorace qui chasse de préférence à petite profondeur. Les jeunes se nourrissent de petits invertébrés alors que les adultes mangent des poissons, des grenouilles voire des rongeurs, des canards et occasionnellement d’autres oiseaux tels que des pigeons. Son appétit diminue avec l’arrivée de l’automne et il passe l’hiver en état de léthargie. Il pratique le cannibalisme.
En 1983, il a été introduit dans le Tarn où depuis peu, certains individus ont un comportement inhabituel. Avertie par les pêcheurs, une équipe scientifique a observé de juillet à octobre 2011 une gravière sous un pont d’Albi où les pigeons ont l’habitude de se baigner et de boire. Semblables aux orques attaquant les phoques sur certaines plages, certains silures jaillissent hors de l’eau pour les saisir et n’hésitent pas à brièvement s’échouer. Il est établi que tous les silures de la rivière n’ont pas adopté ce comportement mais, pour certains d’entre-eux, le régime alimentaire est désormais basé à 80 % sur le pigeon. Leur rythme de vie est devenu diurne comme celui de cet oiseau. Les raisons de ce nouveau comportement ne sont pas établies car les proies habituelles ne font pas défaut. Les pigeons quant à eux, ne réagissent pas encore à cette nouvelle menace.
La période de reproduction s’étale de mai à juin et n’a lieu que si la température de l’eau est supérieure à 20 °C pendant une période de deux à trois mois. Le mâle nettoie au milieu des racines ou parmi les roseaux, une zone de ponte entourée d’une paroi basse de débris végétaux. La femelle y pond sur les racines de 20 000 à 30 000 œufs par kg de son propre poids. Les œufs, jaune clair, d’un diamètre de 3 mm, adhèrent au substrat et sont gardés durant 2 à 3 jours par le mâle. Il les nettoie et les ventile jusqu’à leur éclosion.
Les larves, longues de 7 mm, possèdent déjà des barbillons. Même équipées d’une grande vésicule, elles mangent du plancton. Grâce à cette voracité, la croissance est rapide et, à un mois, elles atteignent déjà 3 à 4 cm, et 20 cm à un an.
L’espérance de vie est de 15 à 20 ans (maximum 40 ans).
Ses petits yeux ne lui donnent pas une très bonne vue. Mais une excellente ouïe et des barbillons compensent largement cette « faiblesse » dans les eaux troubles qu’il fréquente.
Jeune, il vit en petits groupes.
Le silure a été capturé dans la rivière École à Pringy, dans le parc de la mairie en juin 2019. En octobre 2019, 12 silures, dont un de 110 cm, ont été capturés dans le parc de la mairie de Pringy à l’occasion d’une pêche de sauvegarde.
Pour en apprendre davantage sur le silure, consultez ci-dessous la fiche espèce éditée par l’Office Français pour la Biodiversité :
Rédacteur : Mathieu Kokot
Sources :
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