Le chabot est un poisson de fond avec une tête large (1/3 de la longueur du corps), des yeux rapprochés situés assez haut et une bouche terminale large. Brun à gris, marbré de taches sombres, il a le ventre blanc sale.
Les nageoires pectorales épineuses sont largement étalées. Les nageoires ventrales sont presque blanches. La première nageoire dorsale est plus petite que la deuxième. La ligne latérale atteint le début de la nageoire caudale. Il présente une épine sur l’opercule.
Sa taille varie de 8 à 15 cm (maximum de 18 cm pour les mâles) pour un poids entre 30 et 80 g.
Le chabot n’est pas un bon nageur, il ne se déplace que sur de courtes distances et ne dispose pas de vessie natatoire.
Le chabot habite les fonds durs (sous les pierres) dans les eaux courantes et fraîches et dans les lacs limpides. Plus rare dans les eaux côtières saumâtres. Il préfère les eaux fraîches ou froides, la zone à truites. On le trouve jusqu’à 1200 m d’altitude (2 400 m dans un lac alpin).
Le chabot vit posé sur le fond, caché parmi les pierres, et est actif surtout la nuit ou à l’aube où il chasse de petits invertébrés, principalement des insectes et des crustacés. C’est un prédateur très vorace.
Contrairement aux affirmations parues dans d’anciennes publications, les œufs et les larves des poissons ne font pas communément partie de son alimentation.
La période de frai s’étale de mars à avril. En livrée nuptiale, le mâle est plus sombre que la femelle et sa première nageoire dorsale, également plus sombre, est ourlée de crème. Pendant les trois semaines qui précèdent la ponte, il aménage un espace sous une large pierre en creusant le substrat. Il émet ensuite des séries de sons destinées à affirmer son territoire et à attirer les femelles.
La femelle dépose une centaine d’œufs rosés à jaunes en un amas fixé en dessous de la grande pierre ou dans le creux. Les œufs (2 à 2,5 mm) sont gardés par le mâle jusqu’à leur éclosion au bout de trois à quatre semaines. Les larves (6 à 7 mm) ont une grande vésicule qui les nourrit durant dix à douze jours. Pendant cette période, elles reposent passivement entre les pierres. Ensuite, elles chassent des larves d’insectes et des crustacés.
Sa durée de vie est de trois à cinq ans (maximum dix ans).
Le chabot est très sensible à la pollution. Sa présence indique une eau très pure. C’est un poisson de la zone à truites. Espèce classée à l’annexe II de la Directive Habitats-Faune-Flore, c’est un indicateur de la qualité des eaux.
La truite fario est son principal prédateur. Une truite de 20 cm est capable de manger des chabots mesurant jusqu’à 8 cm de long. Il est également la proie d’autres poissons comme le brochet, l’anguille, la perche et le chevaine. En lac, le chabot est la proie d’un prédateur nocturne, la lotte.
Le chabot a été capturé :
Pour en apprendre davantage sur le chabot, consultez ci-dessous la fiche espèce éditée par l’Office Français pour la Biodiversité :
Rédacteur : Mathieu Kokot
Sources :
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