Le SEMEA mène un Programme pluriannuel d’entretien des cours d’eau sur l’ensemble de son territoire (sur la période 2019-2023). Les travaux sont réalisés sur la végétation rivulaire ainsi que sur les berges afin de maintenir et améliorer les fonctionnalités naturelles des cours d’eau en termes de qualité de la ressource en eau, de qualité des milieux naturels et de prévention des inondations.
Un nouveau programme a été lancé en 2019 à la suite d’un diagnostic réalisé à l’échelle du bassin versant de la rivière École. Il concerne l’École, le Rebais et le ru de Moulignon à Saint-Fargeau-Ponthierry, soit environ 40 km linéaires de cours d’eau.
De plus, suite à la fusion des syndicats de l’École et de la Mare-aux-Évées réalisée en 2019, le SEMEA a repris le programme pluriannuel d’entretien défini pour le bassin versant du ru de la Mare-aux-Évées. Les travaux d’entretien du ru de la Mare-aux-Évées débuteront en 2020. Ils concernent quant à eux 25 km linéaires de cours d’eau.
Les programmes d’entretien participent à la restauration de la qualité du milieu et de la ressource en eau ainsi qu’à la prévention des inondations. En effet, l’ensemble du programme contient des actions dites sélectives favorables à l’émergence d’habitats diversifiés pour la faune et flore des milieux alluviaux ainsi qu’à l’épuration de l’eau tout en permettant un bon écoulement des eaux.
L’entretien sélectif comprend différents modes de gestion adaptés aux enjeux en place :
Cette démarche s’insère dans une réflexion globale, durable et raisonnée à l’échelle des bassins versants de l’École et du ru de la Mare-aux-Évées. Elle se base sur les principes de continuité écologique (libre circulation des poissons et des sédiments) et de précaution vis-à-vis des inondations.
Les actions menées dans le cadre des programmes consistent principalement en un entretien sélectif de la végétation (pas d’arrachage systématique, des îlots sont laissés pour diversifier les cours d’eau). A titre d’exemple :
Le SEMEA mène également d’autres actions telles que le traitement des incivilités par nettoyage des déchets, ou encore le comblement des fuites de berges.
Les interventions ont principalement lieu à l’automne afin d’éviter toute perturbation de la biodiversité environnante. Ainsi, de mars à octobre, les travaux en cours d’eau et sur la végétation sont très limités afin de ne pas nuire aux cycles faune/flore (période de reproduction des espèces piscicoles et avicoles…) et permettre un maintien des refuges naturels pour une multitude d’espèces en place.
A l’inverse, autrefois assez répandues, d’autres opérations sont désormais encadrées voire interdites par la loi (cf. Code de l’Environnement), du fait de leurs impacts nuisibles sur les écosystèmes et/ou le bon fonctionnement des milieux. Il s’agit notamment du curage des cours d’eau, du dessouchage d’arbres ou encore de la coupe à blanc des berges. L’évolution des connaissances sur les milieux aquatiques et une meilleure prise en compte des enjeux territoriaux a permis de faire évoluer les pratiques.
Le SEMEA intervient principalement sur des terrains privés dans le cadre d’une Déclaration d’Intérêt Publique (DIG). Le droit d’accès est donc transmis par les préfectures au SEMEA qui réalise ses actions selon un cadre règlementé et avec l’accord de la police de l’eau (Direction Départementale des Territoires) et des propriétaires riverains.
Un débroussaillage de la végétation est réalisé, lorsque celle-ci est trop dense aux abords des lavoirs. Cela permet de mettre en valeur et d’éviter un dépérissement des lieux et de leur atout patrimonial. Il s’agit également d’opérations de mise en sécurité des sites.
Cette action résulte d’une surabondance d’herbiers aquatiques qui occasionne une élévation de la ligne d’eau pouvant aggraver les crues en cas de fortes précipitations. Une gestion de cette végétation est prévue dans les secteurs à risque d’inondation. Leur prolifération est due à l’absence de végétation en berge favorisant un ensoleillement constant du lit et un réchauffement de l’eau. Le faucardage consiste en la création d’un chenal d’écoulement de l’eau dans les herbiers. Ceux-ci ne sont pas totalement enlevés pour maintenir des habitats favorables à la faune aquatique. Cette action se réalise bien souvent par le biais d’un bateau faucardeur muni d’une fourche à l’avant.
Un embâcle est un obstacle naturel formé par accumulation de matériaux en un point dans un cours d’eau. Souvent, il s’agit d’un amas de branche ou d’un tronc en travers du cours d’eau. Dans le cadre de leur gestion, il existe deux solutions :
Leur enlèvement ou fixation n’est pas automatique mais est fonction de la situation.
L’entretien des cours d’eau n’a pas pour but de nettoyer à blanc les milieux aquatiques et rivulaires. De fait, le débroussaillage réalisé sur certains tronçons de cours d’eau denses a pour but d’éclaircir le milieu pour laisser entrer la lumière tout en laissant un canal d’écoulement sinueux à travers la végétation qui sera favorable à la biodiversité et à la qualité de l’eau. En période de crue, cette démarche permet également de conserver une évacuation des eaux tout en les freinant par le biais de la végétation.
Du fait de nombreuses incivilités constatées dans les cours d’eau, un retrait et une exportation fréquents de déchets est nécessaire. En effet, les quantités rejetées s’accumulent en certains points et forment des obstacles au fonctionnement et à l’écoulement naturel des cours d’eau. Cela pollue le milieu, bloque les écoulements de surface et favorise le débordement de la rivière. On retrouve notamment : des vélos, des carcasses de scooters, de la litière de chat, des canettes, des sacs plastiques, des mégots, des plats de cuisine, du mobilier et bien d’autres encore.
Il n’est pas rare de trouver des peupliers en bordure des cours d’eau. Cette essence n’est en réalité pas adaptée à ces espaces. En effet, son système racinaire ne permet pas une implantation adaptées dans les berges ni un bon équilibre des arbres. Ainsi, les peupliers ne retiennent pas les berges et risquent de les détériorer fortement en cas de chute. Deux espèces sont recensées : peuplier noir (Populus nigra), peuplier blanc (Populus alba). Le peuplier d’Italie (Populus nigra var. Italiana), sous espèce du peuplier noir est également présent.
Du fait d’une dynamique perturbée des cours d’eau, notamment par les lits perchés, il se créer parfois des renards. Il s’agit de fuites du lit mineur qui s’écoule alors vers le fond de vallée. Cela témoigne bien souvent de la « volonté » de la rivière de regagner son lit naturel. Le SEMEA intervient alors dans le cadre d’une solution temporaire en colmatant la fuite. Ces fuites sont récurrentes.
La mise en saule têtard est une pratique très ancienne utilisée pour diverses raisons :
Ces deux derniers points sont les raisons principales de leur conservation. Leur implantation en berge est également un atout puisqu’ils permettent de freiner les écoulements en cas de crue/inondation.
Les bassins versants de l’École et du ru de la Mare-aux-Évées présentent plusieurs foyers de plantes invasives. Leur présence est néfaste pour les écosystèmes ainsi que les communautés végétales et animales environnantes.
En effet, les espèces envahissantes (aussi bien faune que flore) adoptent des comportements colonisateurs et destructeurs forts. Cela entraine un appauvrissement de la biodiversité endémique raréfiant les ressources alimentaires en place et dégradant les écosystèmes. Parmi les plus connues :
Une gestion de ces espèces est donc prévue sur les plus gros foyers recensés. La Renouée du Japon demande beaucoup d’investissement avec des passages récurrents au cours de l’année consistant en une coupe des repousses accompagnée de plantation d’espèces locales denses.
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