Syndicat mixte des bassins versants de la rivière Ecole,
du ru de la Mare-aux-Evées et de leurs Affluents
Communication
Marais de Baudelut : plan d’action de sauvegarde et de restauration 2024
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Dans le cadre de la restauration de la tête de bassin du Rebais, la définition d’un plan de gestion du marais de Baudelut est en cours en 2024. Les enjeux comprennent :
- l’amélioration de la fonctionnalité du marais (capacité de rétention des eaux),
- l’amélioration de la qualité de l’eau et le maintien voire la restauration d’habitats menacés.
En effet, le marais de Baudelut, situé en amont de la commune de Fleury-en-Bière, a été fragmenté par la construction de l’A6 dans les années 1960, entrainant une dégradation voire destruction de ses fonctions absorbantes, de rétention de l’eau et des polluants. Les habitats qui le constituent se raréfient dans le département, et même en France. Pourtant, ces communautés de plantes ont de formidables capacités de rétention de l’eau, de maintien des berges, de freins en cas de forts débits, etc.
L’action phare de ce plan de gestion est la mise en place, dès 2024, d’un pâturage bovin sur une parcelle humide de 6 ha localisée dans la partie sud du marais. Effectuée en partenariat avec la ferme d’Olin, située à Recloses, cette première action valorisera une pratique ancestrale menée par un acteur local tout en respectant le milieu et se rapprochant d’un fonctionnement d’abroutissement naturel autrefois assuré par les grands herbivores sauvages.
Outre le projet principal de définition du plan de gestion, des actions visant à mieux connaître la richesse du territoire et faire connaître les milieux humides caractéristiques de la plaine de Bière doivent voir le jour au printemps 2024. Un inventaire des crapauds calamite sur les mouillères, pour évaluer l’état de santé de ces populations d’amphibiens et, par la même occasion, attester de la fonctionnalité des mouillères, ces grandes flaques naturelles présentes dans les champs cultivés, alimentés par la pluie ou la nappe. Concernant la mise en place d’actions pour faire connaître le patrimoine naturel au public, un partenariat est en réflexion avec la Ferme de la Chaillotine à Chailly-en-Bière : une animation nature sur le thème « des mouillères et de leurs habitants ». Cet événement, prévu en soirée, sera ouvert au public et permettra de valoriser les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, mettant en avant l’importance des milieux humides, les services qu’ils rendent à l’homme, et à la découverte des amphibiens, comme le crapaud calamite, espèce protégée à l’échelle nationale qui se reproduit et se nourrit dans les mouillères.
Ponte de calamite
crapaud calamite
Le crapaud calamite est assez différent de son cousin proche, le crapaud commun. Il se nourrit de limaces, escargot et autres petits insectes volants ou rampants. Ce sont des excellents auxiliaires de culture, qui mange les insectes susceptibles d’occasionner des dégâts sur les plantations.
Le crapaud calamite affectionne les milieux dits « pionniers », c’est-à-dire les plans d’eau avec peu ou pas de végétation, des abords vaseux, et une hauteur d’eau peu profonde. Leur couleur leur permet de se confondre avec des pierres ou le fond de la mare.
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